Diagnostics amiante et mesures d’air – Quelles sont les bonnes pratiques ?
Outre les diagnostics polluants avant travaux, les mesures d’air sont essentielles et obligatoires à la suite d’un assainissement, ceci afin de s’assurer que toutes les fibres ont bel et bien été éliminées. Cependant la procédure veut que cette mesure d’air soit assurée par un mandataire externe à l’entreprise d’assainissement. Le suivi du chantier d’assainissement par un mandataire externe est-il obligatoire ? Bonnes pratiques et recommandations.
Vous savez déjà probablement que si vous envisagez des travaux de transformation, rénovation ou démolitions sur des parties de bâtiments qui ont été construites avant 1991 un diagnostic amiante est obligatoire. Ceci qu’il s’agisse ou non d’un chantier soumis à une autorisation de construire.
La protection de l’environnement, des ouvriers et des habitants est le leitmotiv de cette réglementation fédérale qui est appliquée par chaque canton suisse via des directives propres à chacun. A Genève, c’est le SABRA qui veille au grain à la bonne application de ces directives et attention à celui qui se fera prendre la main dans le sac sans avoir au préalable effectué le diagnostic avant travaux. Récemment encore, le Tribunal Fédéral confirmait une décision d’infliger une amende administrative record (105’000.- CHF !) à un propriétaire qui était passé outre cette obligation.
Ce que vous ignorez peut-être concerne la suite de l’assainissement lorsque de l’amiante a été retirée. En effet, à chaque fois qu’un chantier d’assainissement est terminé, un contrôle libératoire est nécessaire pour pouvoir retirer le confinement et poursuivre les travaux sans danger. Ce contrôle comprend deux prestations distinctes. La première consiste à mener un contrôle visuel des surfaces situées à l’intérieur de la zone confinée, la deuxième, elle, consiste à effectuer une analyse de l’air à l’intérieur de la zone confinée avec une pompe munie d’un filtre, ce que l’on appelle dans le jargon une mesure d’air VDI 3492, norme allemande.
Ces contrôles doivent être réalisés par un mandataire spécialisé, indépendant de l’entreprise en charge de l’assainissement. Cela tombe sous le sens nous direz-vous, mais c’est également une exigence légale. C’est donc l’entreprise qui a effectué le diagnostic avant travaux qui devrait être aux manettes de ce contrôle libératoire, car en effet c’est elle qui a la meilleure connaissance des lieux et qui est à même de pouvoir suivre le chantier de manière optimale.
Ci-dessous, la pose d’une pompe après assainissement afin de contrôler l’air et l’absence de fibres d’amiante. 8 heures sont nécessaires, le filtre lui sera envoyé au laboratoire pour contrôle et le rapport libératoire pourra ainsi être transmis pour que les travaux puissent continuer en toute sécurité.